risque routier

Risque
routier

La mobilité est une fonction indispensable de l’entreprise, exposant les salariés au risque routier. Les salariés se déplacent pour aller ou revenir de leur travail, les biens produits ont nécessité un flux de matières premières et repartent via une organisation logistique telle que l’on évoque régulièrement « le stock roulant »… Le risque routier concerne alors autant les salariés que le parc de véhicules ou encore les stocks transportés. Le déplacement n’est possible qu’avec des infrastructures conçues en fonction des usages et des utilisateurs, elles demandent à être en bon état et mobilisent régulièrement toujours plus de technologie et de capitaux. Pour autant, le niveau de sécurité des déplacements est-il à la hauteur de l’évolution de la mobilité de notre pays ?

La prévention du risque routier professionnel

Le risque routier professionnel est le risque d’accident de la circulation auquel sont exposés les salariés qui utilisent un véhicule dans le cadre de leurs missions. Le déplacement professionnel est un acte de travail et les accidents mortels de trajet représentent encore une part importante des accidents mortels du travail.

Quel que soit le secteur d’activité, dans le cas de déplacements professionnels, l’employeur est tenu de mettre en œuvre une prévention adaptée.

Toutes branches confondues, le risque routier est celui à l’origine du plus grand nombre d’accidents graves. Parce que les conséquences humaines, sociales et économiques de cette catégorie de risques ne sont pas acceptables, l’Etude Jean-Louis Peralta – Ergonomie Conseil contribue à sa prévention.

Toutefois, tant les Pouvoirs publics que les préventeurs du risque routier soulignent un manque de maturation des secteurs professionnels à considérer le risque routier comme un risque sur lequel ils ont une réelle possibilité d’agir. Peu d’entreprises l’intègrent dans leur évaluation des risques professionnels ou dans leur document unique et lorsqu’elles le font, les mesures qu’elles annoncent ne s’inscrivent pas toujours dans le respect des principes généraux de prévention.

Et pourtant …

En sus des conséquences dramatiques en vies humaines, l’entreprise doit faire face à un coût important des accidents routiers professionnels. Le coût direct est aggravé par un coût indirect évalué entre 3,5 et 5 fois supérieur, ce à quoi peuvent s’ajouter des conséquences pénales pour le dirigeant.

Au regard de cela, un plan de prévention du risque routier ne représente qu’un pourcentage mineur des coûts en jeu.

Déplacement lors de la mission et trajet domicile-travail

Ces deux composantes sont à l’origine de la mobilité professionnelle et du risque routier. Pour autant que le déplacement domicile-travail ne relève pas du lien de subordination des salariés à leur employeur, la prévention des risques qui y sont associés a besoin d’actions concertées et articulées, faisant souvent le lien entre les initiatives prises au sein de l’entreprise avec les IRP et les politiques publiques d’aménagement du territoire (infrastructure de transports, organisation du covoiturage, développement du télétravail ou des espaces de travail flexibles).

Prévenir le risque routier, c’est :

  • Mettre à jour les déterminants de l’exposition des salariés au risque routier dans le cadre de leur activité (organisation du travail, définition des besoins de déplacement, moyens alloués…)
  • Agir sur ces déterminants pour une meilleure organisation de la mobilité et des déplacements

L’intervention concerne une grande entreprise du BTP au travers de ses sept filiales et concerne l’utilisation des Véhicules Utilitaires Légers. Pour plus de 6000 salariés dont une majorité travaillant sur des chantiers, le déplacement est quotidien (transport de personnes, transport de matériel, coordination de chantiers…). L’enjeu d’une prévention réussie est présenté par l’entreprise comme un affichage de fiabilité vis-à-vis de ses clients, un élément de cohésion sociale (éviter des accidents dans un secteur professionnel souvent très exposé) et un fort atout de gestion des coûts directs comme indirects.

Les acteurs impliqués dans cette action sont le responsable QSE du Siège, l’Assureur, les responsables QSE de sept filiales, l’encadrement des sites (filiales) et des représentants des salariés des sites (filiales).

L’intervention s’est déroulée par :

  • Animation d’un groupe projet (ensemble des responsables QSE)
  • Identification du parc des VUL et des typologies d’usage des VUL
  • Identification de situations de références d’utilisation des VUL dans les filiales
  • Observations et entretiens des utilisateurs sur les sites
  • Restitution du diagnostic au groupe de projet
  • Propositions organisationnelles
  • Création d’un module de formation expérimental
  • Test de ce module expérimental
  • Retour d’expérience au groupe de projet mais aussi aux Institutions à l’origine de l’expérimentation.

Le diagnostic sur l’usage professionnel des véhicules utilitaires légers tient compte des métiers par filiales. Le module de formation des utilisateurs de VUL, a été fait en co-conception avec un organisme de formation professionnelle des conducteurs. La déclinaison des mesures de prévention s’est fait via les membres du groupe de travail. Un retour vers les Institutions orientant les mesures publiques de prévention a eu lieu. Cette intervention a donné lieu à contribution dans un collectif de recherche.

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